mercredi 23 janvier 2019

Les arbres de la discorde

Nous constatons avec stupéfaction le travail de l’ONF (Office National des Forêts) dans le bois de Lagrange sur une zone située sur la commune de Villecresnes. Des arbres abattus par dizaines avec comme spectacle une trouée de 10 mètres de large sur plus de 100 mètres de long.

Une tornade serait passée le long de la D 941 entre Yerres (Essonne) et Villecresnes (Val-de-Marne) sur la forêt de la Grange, le résultat n’aurait pas été différent. Des dizaines d’arbres sont à terre. Tronçonnés. (Le Parisien du 19 septembre 2018)

Cette partie exploitée par l’ONF est placée sous la protection du Territoire GPSEA dont le vice-président est G. Guille. Elle appartient au massif de l’Arc Boisé.

Citons une brève du site de la mairie « Devant ce constat alarmant, Gérard Guille, maire de Villecresnes en contact avec les maires, Olivier Clodong de Yerres et Françoise Lecoufle de Limeil- Brévannes, inquiets aussi de la tournure des travaux, ont décidé de faire front commun et d’arrêter ces opérations considérées comme destructrices»
Le Parisien du 19 septembre 2018 précise « Olivier Clodong, le maire (SE) de Yerres, a d’ailleurs choisi de réunir ce vendredi matin ses collègues de Limeil-Brévannes et de Villecresnes « pour faire front commun et organiser la riposte ». En cause, « un manque d’anticipation », selon le premier édile »

Alors, qui prend l’initiative et qui suit ?  Peu importe me direz-vous, le mal est fait.

Ces pratiques sont pourtant connues. Le Parisien du 12 octobre 2017 réalisait un article précisant que l’ONF avait adopté depuis 2 ans une nouvelle pratique dite de « Futaies irrégulières » permettant de n’abattre que les arbres nécessaires afin d’éviter ces trouées désastreuses.

Alors pourquoi cette logique n’a-t-elle pas été appliquée à Villecresnes ?

Il est vrai que l’ONF est au bord de la faillite (les échos du 21 janvier 2019) ceci explique certainement cette frénésie des coupes de bois.

Villecresnes possède une surface boisée de plus du tiers de sa surface totale qui justifierait qu’un élu soit chargé de la préservation de ce patrimoine avec pour mission d’anticiper et d’assurer le lien permanent avec les exploitants de ces espaces?
N’aurait-on pas pu ainsi éviter cette perte pour notre commune ?

Ce n’est pas la peine d’avoir le vice-président en charge de la protection de la forêt comme maire pour en arriver à cette situation. Mais c’est vrai :  on préfère construire que de protéger la forêt.

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