Renaud DELY, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, un des analystes les plus fins et les moins sectaires de la presse française, a publié le 30 avril un article dans lequel il revient sur le vote à l’arraché du plan de stabilité. Il y pointe les occasions ratées par le Président de la République de se doter d’une majorité conforme à la politique qu’il entend mener, mais contrairement à beaucoup d’autres, il y voit des raisons d’espérer pour le futur.
Il est rare que, sur ce BLOG, nous nous exprimions sur un plan purement politique. Mais cet article nous offre l’opportunité de dresser un parallèle avec le contexte qui a entouré les dernières élections municipales à Villecresnes.
Extraits de l’article de Renaud DELY :
“Qu'une quarantaine de députés socialistes se révoltent est à la fois légitime et sain. Il faut croire leur cri du cœur lorsqu‘ils refusent de cautionner des choix politiques qu’ils combattent.
De même, qu’une vingtaine de députés UDI et UMP s’émancipent en s’abstenant voire, pour quatre d’entre eux, en approuvant le plan d’économies de 50 milliards d’euros est un autre indice d’espoir.Si, à gauche comme à droite, les parlementaires osaient s‘affranchir des consignes de leur camp pour voter selon leurs convictions, le paysage politique se redessinerait rapidement. Seule la conjugaison de considérations électoralistes et carriéristes largement partagées d’une part, et du corset du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours d’autre part, expliquent la persistance de ces frontières obsolètes. La cohérence idéologique et l’honnêteté intellectuelle devraient au contraire accoucher de trois nouveaux blocs homogènes :
- L’un, situé à la gauche de la gauche, mêlerait PCF, Parti de gauche, une frange des Verts et l’aile gauche du PS
- L’autre, à l’autre bout du spectre, serait issu du rapprochement de la frange radicalisée de l’UMP et de l’aile "marinisée" du FN
- Un troisième enfin, au centre, aurait vocation à s’imposer durablement comme une force de gouvernement crédible et cohérente en rassemblant sociaux-démocrates du PS, écologistes libéraux et centre-droit issu de l’UDI et d’une frange de l’UMP.”
Ce troisième bloc correspond très exactement au positionnement politique qu’aurait pu afficher l’équipe VILLECRESNES AMBITION, si elle n’avait pas choisi de s’affranchir de toute référence aux partis. Ainsi, notre conception du service de l’intérêt général et notre mode de Gouvernance, coupables aux yeux de certains de n’avoir pas respecté le bon vieux clivage droite/gauche, préfigurent probablement les relations politiques du futur.
Si cela s’avère exact, nous n’aurions donc pas été défaits pour avoir ignoré les “fondamentaux” mais pour avoir eu raison trop tôt.
« C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt » (Marguerite YOURCENAR dans Mémoires d’Hadrien)