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Le journal Le Parisien publie
aujourd’hui, en première page de son édition régionale, un article qui relate
un trafic de métaux à grande échelle au sein des services techniques de la
mairie de Villecresnes. Nous avions questionné le maire à plusieurs reprises
sur ce sujet et récemment encore, nous avions informé les Villecresnois qu’une
enquête était en cours.
Cette affaire est gravissime à
plus d’un titre.
D’abord sur le trafic lui-même.
Il est probable que ce détournement
de matériaux et donc de fonds publics ait commencé avec la démolition des
anciens bâtiments de La Poste (DAPO), en 2013 ou un peu avant, c’est-à-dire à
un moment où nous étions aux affaires. Oui cela est possible. Mais à la
différence de monsieur Guille, nous n’avons jamais reçu d’informations
concernant l’existence de ces pratiques illégales. Si tel avait été le cas nous
aurions entamé un processus disciplinaire comme à chaque fois que nous avons
été confrontés à des comportements anormaux d’agents de la collectivité.
Sur l’attitude du maire ensuite
Le maire, informé à plusieurs
reprises a décidé de ne rien faire comme
le relève le journaliste qui relate les faits, et ce laxisme interpelle. Que
dit l’article ? :
- “Début janvier 2016, le maire Gérard Guille, que nous avons essayé de joindre en vain, est mis au courant par un employé du même service”. Cela fait quand même plus d’an an.
- “En mars 2016, la Directrice Générale des Services de l’époque presse le maire d’ouvrir une enquête administrative”. Refus apparemment. Pire, selon l’article elle sera démise de ses fonctions après avoir révélé les faits.
- “Mi-avril monsieur Guille envoie sa première adjointe dans l’entreprise de Seine-et-Marne où elle trouvera les preuves de ce trafic”. Toujours pas de réaction du maire
- “Le 30 mai, une question est posée en conseil municipal. Le maire annonce alors qu’il dispose d’éléments insuffisants pour accuser qui que ce soit et menace les élus de l’opposition”. (Voir notre article et la réponse à la question 1)
- A la fin de la réunion du conseil du 27 juin 2016, le maire a annoncé qu'il avait saisi le procureur de la république à propos de l'éventuelle revente pour leur propre compte, par des agents municipaux, de matériaux de récupération. Pourtant selon l’article “Si la procureure a bien eu vent d’une plainte de la mairie à cette période, elle ne porte pas sur un trafic de métaux dans la commune. Toujours est-il que les policiers de Boissy n’ont été au courant qu’en janvier avec la plainte déposée par l’employé qui dénonçait ce business”. Ainsi le maire aurait déposé une plainte que les services de la procureure n’ont pas reçue ! Il n’a donc pas hésité à mentir aux membres du conseil le 27 novembre et on comprend mieux son refus de présenter le récépissé de dépôt de plainte. (Voir le témoignage d’un agent)
Enfin, malgré les “informations”
qui lui ont été communiquées depuis plus d'un an par les agents ayant depuis déposé plainte (ce qui
nécessite beaucoup de courage), “monsieur
Guille a mis à l’ordre du jour de la réunion du conseil de ce jour la promotion
de deux personnes soupçonnées de faire partie de ce trafic”. N’aurait-il pas mieux valu attendre la fin de
l’enquête ?
Ce comportement du maire pose des questions graves :
- Est-il à ce point inapte à prendre des décisions fortes ?
- Ment-il pour avoir la paix ?
- A-t-il sciemment décidé de couvrir ces opérations illicites et dans ce cas pour quelles raisons ?
- Quelles sont toutes les personnes impliquées dans cette affaire ?
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